Les étapes du projet

Historique du projet 

2010 : Premiers contacts entre Q ENERGY France et les élus de Dio-et-Valquières.

2011 : Premières réflexions pour l'extension du parc éolien existant et présentation du projet éolien Plo de Laurier au Conseil Municipal.

2012 : Délibération du Conseil Municipal pour sélectionner la société Q ENERGY France comme porteur du projet d'extension du parc éolien sur la commune, après mise en concurrence de trois sociétés, puis lancement des études environnementales, acoustiques, paysagères.

2013 : Délibération favorable de la commune de Lunas pour le projet éolien Plo de Laurier.

2014 : Rencontre avec l'ARS (pour s'assurer de la compatibilité du projet avec les périmètres de protection des captages d'eau), de la DDTM (pour échanger sur les démarches administratives liées à l'urbanisme, au défrichement et au permis de construire), avec la DREAL (pour présenter le projet et recueillir les préconisations des services instructeurs), avec l'INRA, l'ONF, ainsi que l'inspecteur ICPE ; concertation auprès des élus et de la population locale (permanences d'information) ; puis dépôt du dossier.

2014 à 2016 : instruction des demandes d'autorisations administratives par les services de l'Etat.

2016 à 2020 : parcours contentieux du projet suite à refus de délivrance des autorisations administratives.

2021 : délivrance des autorisations.

Et après ?

Désormais, nous devons finaliser le processus de développement du projet :

- Conclusion des conventions définitives (foncières, de raccordement...)

- Financement

- Commande des machines

- Préparation des travaux de construction.

La construction 

Le chantier de construction d'un parc éolien est un succession d'étapes importantes dans un ordre bien précis, déterminé de concert entre Q ENERGY France, ses prestataires, les exploitants et les propriétaires des terrains.

Le chantier du parc éolien de Plo s'étalera sur deux phases : une phase préparatoire au montage des éoliennes (élargissement de certains virages du chemin d'accès, excavation et mise en place des fondations), et la phase de montage et de raccordement électrique. Les travaux durent entre 6 mois et 1 an. Monter une éolienne est très rapide : entre un et deux jours sont nécessaires une fois les éléments livrés !

Préalablement au chantier seront réalisées les travaux de défrichement et de déboisement nécessaires. 

L'exploitation 

La production des quatre éoliennes atteindra environ 25 000 000 kWh par an (production nette), soit l'équivalent de la consommation électrique, chauffage compris, de plus de 11 000 personnes. 

L'emprise définitive maximale du projet éolien sera de 1,3 ha, alors que l'emprise totale du chantier sera de 2,8 ha (cela correspond essentiellement aux aires de grutages et de stockage et les aménagements sur les chemins d'accès). La suppression et la remise en état des aires de stockage permettront de réduire considérablement l'emprise du projet au sol pendant la phase de fonctionnement du parc éolien. 

Le démantèlement et la remise en état du site

Lors du démontage, une grue, au minimum de même nature et dimension que celle utilisée lors de la construction du parc actuel, sera mise en place sur l'aire de grutage. Les pales et le moyeu seront démontés, la nacelle descendue et la tour démontée, section après section. Certains éléments pourront être prétraités sur place comme par exemple les pales qui pourront être découpées et triées afin de permettre une évacuation par des camions bennes. Une partie importante des éoliennes se prête au recyclage (environ 98% selon les fournisseurs). 

Une fois les différents équipements du parc éolien retirés (rotors, nacelles, mâts, postes de livraison, etc.), les fondations en béton seront intégralement retirées, puis les emplacements des fondations seront rebouchées avec de la terre, la structure de livraison sera enlevée, et les pistes créées décompactées. 

Les filières de recyclage

Les arrêtés ministériels du 22 juin 2020 de prescriptions générales (AMPG) concernant l'éolien ajoute des objectifs de recyclage ou de réutilisation des aérogénérateurs et des rotors démantelés, progressifs à partir de 2022. Ils introduisent notamment de nouvelles obligations relatives au démantèlement des fondations et des objectifs ambitieux de traitement des déchets.
➔ Ainsi, à compter du 1er juillet 2022, au minimum 90 % de la masse totale des aérogénérateurs démantelés, fondations incluses, lorsque la totalité des fondations sont excavées, ou 85 % lorsque l'excavation des fondations fait l'objet d'une dérogation prévue par le I, doivent être réutilisés ou recyclés.
➔ A compter du 1er juillet 2022, au minimum, 35 % de la masse des rotors doivent être réutilisés ou recyclées. 

Un parc éolien est constitué d'éléments dont la nature et la forme sont très différentes. Chaque sous-ensemble : éoliennes, poste de livraison, câbles HTA, éléments en béton issus des fondations, déchets inertes issus de la déstructuration des aires de grutage et chemins d’accès, seront évacués vers des centres de traitement adaptés à leur nature. Pour les éoliennes, les éléments constitutifs sont essentiellement composés d’acier (à 85%) et de fibre de verre (6%). A ces éléments s’ajoutent des matériaux polymères, du cuivre ou de l'aluminium. Par ailleurs, Q ENERGY France s’engage via son approche de Cycle de Vie certifiée ISO 14001 à recycler le maximum de matières premières.

Les filières de recyclage existent déjà pour la majorité des composants :

- L’arasement des fondations se fera sur la totalité de la fondation existante en respect des décrets et arrêtés en vigueur.

- Le béton armé issue des fondations sera concassé, trié (béton/ferraille), puis criblé dans un centre compétent, et pourra ensuite être revalorisé, généralement en matériaux pour la création de chaussées.

- La ferraille quant elle, sera envoyée en fonderie pour une réutilisation.

- Les mats métalliques des éoliennes, ainsi que les parois métalliques des nacelles, seront découpés (sur site ou en centre), et envoyés pour recyclage dans les filières sidérurgiques, pour refonte et recyclage. Le métal est l’élément le plus facilement revalorisable, et qui présente la plus grosse valeur. Mélange de fer et de coke (charbon) chauffé à près de 1 600°C dans des hauts-fourneaux, l’acier se recycle à 100% et à l’infini. Il est préparé pour ses multiples applications en fils, bobines et barres. Ainsi, on estime que pour une tonne d'acier recyclé, 1 tonne de minerai de fer est économisée ; avec, on peut fabriquer : o une voiture ; o 19 chariots de supermarché ; o 1 229 boules de pétanque.

- Les pales sont constituées de fibres de verre (mélange d’époxy et de fibres de verre). Bien que techniquement, il est faisable de séparer ces fibres de l’époxy, il n’existe aujourd’hui aucune filière de réemploi des fibres de verre recyclées. Aussi, la meilleure valorisation envisageable à court terme est l’envoi dans les unités de fabrication de ciment. Les pales, une fois découpées en petits éléments, peuvent être utilisées pour l’apport énergétique de leur combustion nécessaire à la fabrication du ciment. La silice issue des fibres de verre fondu pourra être ensuite utilisée pour la fabrication du ciment.

- Les équipements électriques (DEEE) et mécaniques présents dans les nacelles, seront, après démontage et triage, envoyés dans les filières de tri déjà structurés. Ils peuvent être, en fonction des éléments, revalorisés pour le cuivre qu’ils contiennent et pour les autres métaux dont ils sont constitués, ou éliminés en tant que « déchets non dangereux ». Le cuivre est le métal le plus recyclé au monde. En effet, il participe à la composition des éléments de haute technologie (ordinateurs, téléphones portables, ...). En 2006, le coût d'une tonne de cuivre a progressé de plus de 75 % ; 35% des besoins mondiaux sont aujourd'hui assurés par le recyclage de déchets contenant du cuivre (robinetterie, appareils ménagers, matériel informatique et électronique...). Cette part atteint même 45% en Europe, selon International Copper Study Group (ICSG). Ce métal est recyclé et réutilisé facilement sans aucune perte de qualité ni de performance, explique le Centre d'Information du Cuivre. Il n'existe en effet aucune différence entre le métal recyclé et le métal issu de l'extraction minière. De la même manière, l’aluminium se recycle à 100 %. Une fois récupéré, il est chauffé et sert ensuite à fabriquer des pièces moulées pour des carters de moteurs de voitures, de tondeuses ou de perceuses, ou encore des lampadaires.

Et les terres rares ?

Contrairement aux idées reçues, il y a très peu d’éoliennes onshore qui contiennent des terres rares. Les terres rares désignent 17 métaux : le scandium, l’yttrium, et les quinze lanthanides. Un métal-rare ne l'est pas vraiment en réalité, puisque l'on en trouve partout sur Terre, cependant ils sont difficiles à détecter, à exploiter et à isoler chimiquement.
Pour en extraire quelques milligrammes, il faut des dizaines de kg de roches. Le raffinage puis le traitement de ces métaux entraînent de nombreux impacts environnementaux. Les terres-rares (dysprosium et néodyme), dont la quantité dans la filière est estimée entre seulement 0,01 et 0,02% de la production annuelle de terre-rares, se retrouvent principalement dans les aimants permanents. 
Le projet de Plo de Laurier et Q ENERGY France de façon plus générale, n’ont actuellement pas d’éoliennes de ce type en construction ou en exploitation.